Photographe de mariage : quel statut juridique choisir ?

Photographe de mariage : quel statut juridique choisir ?

Avant de vous lancer dans la photographie de mariage, il faut réfléchir au statut juridique le plus adapté à votre situation.

Un photographe amateur et un photographe professionnel n’opteront pas pour le même statut juridique.

Il est donc primordial de vous renseigner sur chacun d’entre eux pour choisir celui qui conviendra à votre activité.

Dans cet article, je reviendrai sur les 2 principaux statuts choisis par les photographes de mariage : le statut de photographe auto-entrepreneur et le statut d’artisan photographe.

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Le statut d’auto-entrepreneur

Le statut de photographe auto-entrepreneur permet aux photographes débutants et amateurs de pouvoir exercer leur passion tout en cumulant un emploi salarié. 

Créé en 2008 pour faciliter le lancement d’une activité sous forme d’entreprise individuelle, le statut d’auto-entrepreneur permet aujourd’hui à beaucoup de personnes de pratiquer leur activité sans contraintes financières.

Effectivement, face à la concurrence, il vous faudra du temps pour vous faire une place dans le métier. Avec le statut d’auto-entrepreneur, vous pourrez prendre ce temps tout en assurant vos arrières avec votre double emploi de salarié.

Le statut de photographe auto-entrepreneur

Les avantages du statut de photographe entrepreneur

  • Les démarches administratives pour se lancer sont très simples.
  • Il n’y a aucun risque financier en cas de baisse de l’activité.
  • Le photographe entrepreneur est exonéré des charges sociales en cas de baisse brutale de son activité. 
  • D’ailleurs, les charges sont relativement faibles en comparaison aux autres statuts. Un photographe auto-entrepreneur devra payer des cotisations sociales équivalentes à 22,2% du chiffre d’affaires réalisé.
  • Si le photographe gagne moins de 30 000 euros par an, il sera exonéré de la TVA.
  • Il est reconnu comme photographe dit “social” et de cette manière peut réaliser différents types de prestations et de photos : photographies de grossesse, shooting, mariage… Mais également formation en photo ou réalisation de vidéos pour des événements par exemple. Il possède donc une grande souplesse sur la gestion de son activité.

Les inconvénients du statut de photographe entrepreneur

  • Contrairement à un photographe auteur, les photographies n’appartiennent pas au photographe mais au client car il s’agit ici d’une prestation de service.
  • De ce fait, il est impossible de facturer des droits d’auteur (non reconnu par l’Agessa)
  • Si le photographe auto-entrepreneur dépasse deux années consécutives le plafond annuel fixé à 82 200€, il doit changer de statut.
  • Il est strictement impossible pour lui de récupérer ses frais professionnels dans ses déclarations fiscales. Ainsi, il ne peut pas toujours amortir ses investissements ainsi que ses achats.
  • Attention, le statut de photographe auto-entrepreneur ne lui permet pas de cotiser à la retraite.

Le statut de photographe artisan

Le statut de photographe artisan convient aux photographes professionnels souhaitant consacrer la totalité de leur activité à la photo. C’est le statut qui offre la plus grande liberté en matière de types de prestations offertes.

Seules les personnes ayant un diplôme reconnu par la profession (du type CAP ou BEP) ou bien une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans le domaine peuvent opter pour ce statut.

Le statut de photographe artisan

Plusieurs statuts juridiques sont destinés aux photographes artisans : dans le cadre d’une entreprise individuelle (EIRL, EI), ou dans le cas d’une société (EURL, SARL).

Dans le premier cas, le photographe est imposé sur régime BIC (bénéfices industriels commerciaux). En revanche, s’il a le statut de société, la structure est soumise à un autre régime, celui de l’IS (impôt sur les sociétés).

Le photographe artisan est également enregistré au Répertoire des métiers.

Les avantages du statut de photographe artisan

  • En début d’activité, le photographe artisan peut être exonéré de certaines charges.
  • Dans certaines régions, la Chambre des Métiers propose un soutien et un accompagnement aux photographes artisans dans leurs démarches, formalités et même projets.
  • Le photographe artisan a la possibilité de suivre une formation gratuite (jusqu’à 100h par an) grâce notamment au fonds unique d’assurance formation (FAF).
  • Aussi, affilié à l’Agessa, l’artisan photographe peut cumuler une activité de photographe auteur (destiné à l’exposition ou publication de certains travaux). De cette manière, celui-ci peut bénéficier des droits d’auteur.
  • Il est possible pour lui de récupérer les frais professionnels dans ses déclarations fiscales.
  • Le photographe artisan a la possibilité d’embaucher d’autres salariés (CDI, CDD, alternance…)
  • Enfin, le statut d’artisan lui permet de cotiser à la retraite.

Les inconvénients du statut de photographe artisan

  • Le photographe est soumis à des obligations comptables. De ce fait, certains font le choix d’embaucher un professionnel de la comptabilité pour gérer les aspects financiers de leur activité.
  • Les charges sociales sont élevées (42 % pour le statut de SARL et 70% pour le statut de SASU.

Quel que soit le statut juridique que vous choisirez, il est extrêmement important de vous documenter sur chacun d’entre eux pour voir l’ensemble des règles applicables et vos droits qui en découlent.

N’hésitez pas à poser vos questions en commentaires, je serai ravi de pouvoir vous aider !